Crise Yavuz Selim: Une Opportunité pour l’école sénégalaise
L’état pourrait ainsi transformer les écoles publiques sénégalaises en sociétés anonymes et transférer ses parts non transférables à des tiers aux parents d’élèves. L’état pourrait également, en fonction du niveau de revenus des parents d’élèves, et des localités géographiques, moduler sa subvention pour assurer une certaine équité. Les bailleurs extérieurs se mêleraient alors moins de la gestion de l’école sénégalaise et feront face à une diversité d’écoles responsabilisées et autonomes qui pourront s’émuler.
Nous sommes donc pour que l’état subventionne le réseau Yavuz Selim annuellement à hauteur de l’appui qu’apportait la fondation turque sur la base de leur plan actuel d’école qui sera mis à jour de façon autonome par le conseil d’administration. Dans la mesure où les parents contribuaient déjà aux ressources financières des écoles concernées, l’état pourra se servir de ce modèle pour reformer les écoles publiques et sa relation avec le corps enseignant et les parents d’élèves.
Il faut savoir saisir les opportunités pour mettre en œuvre des réformes qui autrement auraient été difficiles. La localisation géographique des écoles Yavuz Selim dans des épicentres de pôles régionaux différents (Dakar, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, etc…) leur permettra également d’être des exemples dans leurs localités respectives. Le modèle de gouvernance que nous proposons pourrait également permettre d’attirer des investisseurs privés dans l’école sénégalaise et améliorer sa qualité dans le respect des valeurs d’autonomie, de liberté, de responsabilité, et de libre solidarité.
Dr Abdourahmane SARR
Président CEFDEL/MRLD